samedi 3 juillet 2010

Etat des lieux au Laos : Action Contre la Faim www.actioncontrelafaim.org

Mission ACF France

Début de la mission :1991

Personnel national : 35
Expatries :4

Lieux d’intervention

* Province de LUANG NAMTHA

Types d'intervention :

* Sécurité alimentaire
* Eau, assainissement et hygiène

Chiffres-Clés du pays

* Nombre de bénéficiaire : 2925 (2009)
* Population : 26 millions d'habitants (2008)
* Espérance de vie : 42,5 ans (2008)
* Indice de Développement Humain : 133/182(2009)
* PIB/habitant : 222 US (2008), soit 110 fois moins qu'en France.
* Sources : OMS, Banque mondiale, PNUD

Problématique humanitaire

Le Laos, l’un des derniers bastions communistes au monde, est également parmi les pays les plus pauvres d’Asie du Sud-Est. Depuis 1986, le pays s’ouvre progressivement à l’économie de marché et compte aujourd’hui mettre à profit ses ressources naturelles et son positionnement au carrefour de l’Asie du Sud-Est pour nourrir sa croissance économique. Le gouvernement laotien a notamment mis en place des mesures pour attirer les investissements étrangers, en majorité chinois, et pour orienter l’agriculture de subsistance vers les cultures commerciales (notamment dans les hautes terres).
Ce développement masque toutefois de fortes inégalités au sein de la population, au détriment des populations rurales (souvent issues de minorités ethniques). Les principales problématiques en milieu rural sont un taux de mortalité élevé chez les enfants de moins de 5 ans, de forts taux de malnutrition chronique, un accès à l’eau et l’assainissement limité et une insécurité alimentaire.

Dans le but de réduire la pauvreté et de moderniser les zones rurales, le gouvernement laotien a mis en place il y a une quinzaine d’années une politique de relocalisation des populations rurales (volontaire, forcée, coercitive ou fortement encouragée) vers les plaines. Le principal résultat de cette politique a été une déstructuration économique et sociale des populations, sans atteindre les objectifs de développement fixés. Aujourd’hui, la relocalisation est encore utilisée par le gouvernement comme un moyen de développement des zones rurales mais le contexte a considérablement évolué :

- Le gouvernement privilégie notamment aujourd’hui des relocalisations des hautes terres vers les hauts plateaux (et non vers les plaines), qui sont moins traumatisantes et déstructurantes pour les populations.
- Le développement des cultures de rente crée de nouvelles opportunités dans les hautes terres.
- Le gouvernement a été fortement sensibilisé aux risques et dangers de cette politique quand elle est menée sans concertation et de manière brutale ; il cherche donc à mettre en place des alternatives

L’accès à l’eau et la sécurité alimentaire des populations rurales restent encore problématiques et nécessitent une réponse de long terme. La politique publique qui incite à développer les cultures de rente au détriment de l’agriculture de subsistance a par exemple des impacts considérables encore peu maîtrisés et peu connus sur le paysage, l’environnement, l’économie et surtout le mode de vie des populations rurales. Ainsi, les cultures commerciales exercent une pression foncière considérable et prennent petit à petit la place des cultures de subsistance, ce qui peut générer à terme des problèmes d’insécurité alimentaire. La situation des populations rurales et des minorités ethniques dans le pays doit donc être suivie.

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